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ÉCONOMIE LOCALE ? CIRCULAIRE ?

Dernière mise à jour : 16 nov. 2022

Économie locale et circulaire : Comment penser Développement Durable sans parler de modèle économique : circulaire, local ou encore social et solidaire, d’où viennent, que signifient et qu’impliquent ces modèles ?


Quelles actions les entreprises peuvent-elles mener pour aller au-delà de leur seul objectif de rentabilité sachant que ces alternatives leur permettent d’être acteurs de la transition écologique ?

économie locale et circulaire - Eco-Eco

B-A BLA

L’économie circulaire « consiste à produire des biens et des services de manière durable en limitant la consommation et le gaspillage des ressources et la production de déchets. Il s’agit de passer d’une société du tout jetable à un modèle économique circulaire ». Elle répond aux problématiques d’épuisement des ressources naturelles et d’augmentation de la consommation et de la population mondiale : « plus rien ne doit être gaspillé » et ce, tout au long du cycle de vie (CDV) d’un produit. On assiste à une réelle prise de conscience globale des impacts du développement économique de ces deux derniers siècles d’industrialisation, tant au niveau sociétal, social, qu’environnemental : perte de la biodiversité, changement climatique, chômage ou conditions de travail dégradées, désertification des zones rurales ou encore pollution. Malgré cette conscientisation et l’essor de politiques d’économies d’énergie et de développement durable, la consommation des ressources dans le monde a doublé depuis 1980. En réponse, l’économie circulaire entre dans la partie en toute légitimité, se positionnant en réelle alternative du changement. Elle a désormais droit de cité et vient bousculer les pions sur l’échiquier économique. Nouveau modèle, basé sur une utilisation efficace des ressources incluant la notion de boucles partenariales et collaboratives, l’économie circulaire en s’opposant au modèle dit linéaire, engage la Responsabilité Sociétale des Entreprises pour « Faire mieux avec moins » et les populations à « une consommation plus responsable » ! Si les initiatives les plus connues concernent la collecte et le traitement des déchets, l’économie circulaire ne se limite pourtant pas au recyclage, mais dispose de multiples leviers. La norme ISO 26000, élaborée avec le concours de plus de 450 experts de 99 pays et de 42 organisations internationales, pose 7 questions centrales et propose 37 domaines d’action permettant aux entreprises de répondre concrètement aux Objectifs de Développement Durable : Gouvernance - Droits de l’Homme - Relations et conditions de travail – Environnement - Loyauté des pratiques – Questions autour du consommateur - Communautés & Développement local. Ce dernier pilier, pour le développement économique de nos territoires donc ! Territoires sur lesquels les populations et les entreprises qui y résident se mettent en mouvement pour intégrer ce modèle, qui plus est générateur d’activités, d’emplois durables et localisés et contribuent ainsi à la bonne santé et au bien-être des populations locales.


Norme ISO 26000

On parle alors d’économie locale et d’écologie industrielle et territoriale (EIT) comme « autres » fondements de l’économie circulaire, « dénommée aussi symbiose industrielle, elle constitue un mode d’organisation interentreprises par des échanges de flux ou une mutualisation de besoins et des moyens. Elle vise à optimiser les ressources sur un territoire, qu'il s'agisse d'énergies, d'eau, de matières, de déchets mais aussi d'équipements et d'expertises, via une approche systémique qui s'inspire du fonctionnement des écosystèmes naturels ». Elle est bénéfique pour les territoires, pour les entreprises et les populations locales (économies d’échelle avec les achats groupés, collecte de déchets mutualisée, réduction des coûts de transport, compétitivité, innovation et attractivité des régions sans compter l’amélioration de l’image des entreprises). Au-delà de l’industrie les autres secteurs s’organisent : commerçants, agriculteurs, sociétés de services ... Économie locale, sociale et solidaire (ESS) pour le développement du territoire « Emplacement - Emplacement – Emplacement » est la formule à succès pour un commerce, « Relation - Relation – Relation » l’est pour l’économie locale et le développement du territoire. Si l’on définit l’ESS comme « un ensemble d'entreprises organisées sous forme de coopératives, mutuelles, associations, ou fondations, dont le fonctionnement interne et les activités sont fondés sur un principe de solidarité et d'utilité sociale » et l’économie locale comme « impliquant les acteurs dans le cadre d'actions concertées, généralement transversales et souvent à forte dimension spatiale », on identifie déjà les valeurs communes : Organisation, Concertation, Réseaux et Communautarisme.


« Produits du coin vendus par les agriculteurs du coin » … retour aux sources !

Nos grands-parents faisaient pousser leurs légumes dans le jardin et l’épicerie du village les vendait. En 1949, Édouard Leclerc ouvre son premier magasin en Bretagne. C’est la naissance de la grande distribution à prix cassés. Les Français en redemandent, on connaît la suite : début des 30 glorieuses et nouvelle ère de la production et consommation de masse et du « Tout accessible, au même endroit, tout le temps !». L’alimentaire, pour ne citer que cette filière, s’industrialise avec des coûts de production réduits (à commencer par le salaire des agriculteurs), ajoute des conservateurs, … et les dérives du « toujours moins cher » débarquent laissant sur le bas-côté les plus démunis ! Avec la décentralisation du début des années 80, les collectivités et acteurs locaux regagnent du terrain. Une équipe de géographes économistes de l’Université Paris I parle à ce moment-là du retour à une économie de proximité dite résidentielle et présentielle, basée sur la population présente sur un territoire produisant et consommant localement. La dynamique du développement local est de retour ! On l’associe depuis une trentaine d’années à l’économie sociale et solidaire mais cela n’a pas toujours été le cas. Aujourd’hui on félicite les initiatives d’organisations privées et publiques au développement du territoire plutôt qu’à la croissance déterritorialisée des activités.


Des Enjeux ?

Dans une stratégie d’accompagnement RSE, comment aider les entreprises à intégrer ces modèles vertueux à leur ADN et œuvrer en faveur d’une économie locale, durable et responsable ? Le milieu agricole, les commerçants et les entreprises s’organisent localement en réseaux autour de valeurs communes pour concurrencer les géants nationaux et internationaux : contre la désertification des commerces dans les petites localités, la disparition des petits producteurs, les modes d’acheminement et de distribution bien trop polluants. Tous tendent à une meilleure traçabilité, une production plus éthique et responsable, privilégiant les circuits courts et les achats responsables, recréant même des filières locales qui parviennent à se substituer aux importations. « L'union fait (toujours) la force » ! Les entreprises ont cette nouvelle Responsabilité Sociétale et Écologique de faire mieux pour leur communauté. Pas seulement pour limiter l’impact environnemental mais aussi parce que présentes sur un territoire elles utilisent ses ressources et sont au contact permanent des populations qui y vivent. Après ces années difficiles (réforme des retraites, mouvement des gilets jaunes et bien évidemment la crise sanitaire) nous avons tou.te.s plus que jamais le besoin essentiel de (re)créer du lien. Les entreprises en s’unissant autour de valeurs communes, ouvrent des lieux d'échanges et d'actions pour redonner de la force aux territoires. Elles créent des réseaux de distribution pour limiter l’empreinte carbone entre autres ; les entrepreneurs locaux travaillent ensemble et avec toutes les parties prenantes de ces territoires (publics comme privés) : producteurs, agriculteurs, tissu associatif et coopératif, acteurs institutionnels... mais aussi avec les populations : parrainages et mécénat d’entreprises, subventions aux associations, formation des jeunes, investissements en R&D et créations de pôle d’activités et d’écoconception… dans l’optique toujours d’améliorer le cadre de vie et le bien-être des populations

Les nouveaux indicateurs carbone

En dynamisant l'économie locale Les entreprises, acteurs importants de l’écosystème ont conscience de leur nécessité d’agir. Elles renforcent les solidarités, agissent contre la désertification des petits commerces et la dégradation des conditions de travail, créent des emplois et limitent leur impact écologique sur notre environnement.

La Responsabilité Sociétale et Ecologique des Entreprises au service des territoires vient foncièrement élargir leur engagement pour la transition écologique et répondre à l’exigence grandissante de leurs parties prenantes, à l’œil de plus en plus exigeant et aguerri sur la RSE et le Développement Durable en général.


Modèles économiques vs bon sens et bonnes pratiques…Où en sommes-nous ?

À tous ces modèles s’ajoute plus naturellement le « bon sens » et la méthode itérative qui consiste à savoir adapter les bons gestes aux bons endroits, et cela, de façon progressive. Parfois il s’agit simplement d’identifier les parties prenantes vertueuses et celles qui se prêtent à une amélioration possible et/ou nécessaire. L’idée étant de décomposer la matrice globale, visualiser l’ensemble des articulations et des flux afin de pouvoir impliquer les personnes concernées. Cela génère de l’analyse, de l’expression de points de vue et parfois cela permet une harmonisation très bénéfique. Il s’agit de mettre en balance les effets positifs et négatifs, sur le court, moyen et long terme. Ce temps d’analyse et de parole à lui seul crée de la cohésion du groupe et fait du bien à l’humain car il permet de comprendre les enjeux et d’établir des actions qui se rapprochent graduellement de la solution recherchée. Par la suite l’application des « bonnes modifications » doit être rendue visible, afin de permettre une reconnaissance et une évolution qui s’adapte au fur et à mesure aux changements bénéfiques : la méthode itérative consiste à impliquer une progression dans les efforts et les résultats


Normes, règlementations et labels

La loi du 17 août 2015 relative à la transition énergétique pour la croissance verte définit l’écologie industrielle et territoriale comme (consistant) « sur la base d’une quantification des flux de ressources, et notamment des matières, de l’énergie et de l’eau, à optimiser les flux de ces ressources utilisées et produites à l’échelle d’un territoire pertinent, dans le cadre d’actions de coopération, de mutualisation et de substitution de ces flux de ressources, limitant ainsi les impacts environnementaux et améliorant la compétitivité économique et l’attractivité des territoires ». Loi du 10 février 2020 relative à la lutte contre le gaspillage et à l'économie circulaire Norme ISO 26000 Norme ISO 37101 met l’accent sur les collectivités en tant que tremplin vers le développement durable de la société dans son ensemble. Les collectivités se composent de diverses entités et de personnes qui vivent, travaillent et interagissent les unes avec les autres. Label Entreprise Ecodynamique en Belgique dans la transformation du modèle d’entreprise vers un modèle circulaire. Programme et dispositif de labellisation Économie Circulaire : L' ADEME propose un programme d’accompagnement et de reconnaissance des politiques territoriales en faveur d’une économie circulaire pour les collectivités. https://www.optigede.ademe.fr/sites/default/files/criteres-obtention-premier-palier-label-eci.pdf


Pratico-Pratique, eco-eco votre agence RSE

Dans les 17 objectifs du développement durable et en s'inspirant de la norme ISO26000 votre agence conseil RSE prendra en compte les sphères d'influences de votre projet. L'une, essentielle à la stratégie RSE est la localité : c'est un véritable terrain d'inspiration et créateur de liens que notre nous saurons vous mettre en perspective. Pour nous chez eco-eco, elle résonne avec une notion qui est au coeur de notre ADN : la citoyenneté.




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