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Les tendances RSE de 2024 se confirment

L'évolution rapide du paysage économique et environnemental mondial place la Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE) au cœur des préoccupations des entreprises en 2024. Alors que les entreprises s'efforcent de répondre aux exigences croissantes de durabilité, plusieurs tendances façonnent le futur de la RSE. Voici un aperçu des principales tendances qui se confirment :

 




Vague réglementaire et évolution des normes dans les tendances RSE 2024


L'année 2024 sera marquée par une accélération de la préparation des informations liées à la RSE, en réponse à une réglementation de plus en plus stricte. Des initiatives telles que le Green Deal, le Corporate Sustainability Reporting Directive (CRSD) du Green Deal Européen, et l'attention portée aux critères ESG aux États-Unis reflètent une volonté de transparence accrue et d'objectifs ambitieux en matière de reporting de la durabilité.




 

Cette vague réglementaire et l'évolution des normes ont plusieurs tendances. D'une part, il y a une demande croissante de transparence et l'émergence d'objectifs plus ambitieux, incitant les entreprises à travailler sur l'adoption de meilleures pratiques. Cependant, cette évolution est contrebalancée par une réduction des limitations imposées au simple reporting, et un phénomène d'« ESG-Bashing » témoignant d'une crainte de trop de réglementation.

 

Les nouvelles normes et réglementations, principalement observées en Europe avec un calendrier pour de nouveaux rapports de durabilité, s'étendent également en Chine et aux États-Unis. Il est devenu inévitable pour les entreprises de divulguer des informations sur la manière dont leurs activités impactent l'environnement et les questions sociales. Cela nécessite une révision stratégique de leurs pratiques commerciales et de leur responsabilité en matière de développement durable. Ce qui était autrefois un effort volontaire devient de plus en plus une exigence normalisée et exécutoire. Ainsi, il est essentiel pour les entreprises de disposer de critères ESG solides et d'outils/services de reporting pour répondre à ces nouvelles exigences.

 



 

Gestion des chaînes d'approvisionnement

 

Autre tendance RSE pour 2024, les entreprises prendront davantage conscience de l'impact environnemental de leurs chaînes d'approvisionnement, en particulier en ce qui concerne les GES avec une intensification prévue des examens des émissions de champs d'application 3, la demande de transparence et d'actions en matière de changement climatique devrait augmenter, poussant les entreprises à rendre compte de leurs émissions et à s'engager activement avec leurs fournisseurs.

 

Les chaînes d'approvisionnement, notamment les émissions de scope 3, sont devenues un point crucial d'examen pour les entreprises, représentant entre 70% et 80% de leur empreinte carbone, selon des données primaires. Cependant, le niveau de maturité des fournisseurs reste relativement bas, avec seulement environ 5% d'entre eux en mesure de fournir les données attendues, selon la certification Ecovadis. Avec la COP28 et l'ambition globale de parvenir à une économie décarbonée d'ici 2050, les examens des émissions de scope 3 sont devenus essentiels, car ils représentent souvent la source principale de l'empreinte carbone dans la chaîne de valeur. En rappel, les scopes 1 et 2 concernent les émissions directement contrôlées par l'entreprise, tandis que le scope 3 inclut les voyages d'affaires, les achats, les déchets et l'utilisation des produits vendus.





 


En 2024, ces examens devraient s'intensifier, incitant à plus de transparence et à des actions plus significatives en matière de changement climatique. En conséquence, les entreprises doivent désormais rendre compte de leurs émissions, ce qui nécessite une collecte de données exhaustive, ainsi qu'agir activement pour les réduire, impliquant un engagement accru envers les fournisseurs et les partenaires. Cette évolution engendre une demande croissante de décarbonisation au sein des chaînes d'approvisionnement.

 

 

Protection de la biodiversité

 

La protection de la biodiversité est devenue un objectif prioritaire depuis la COP15 en décembre 2022, se plaçant au cœur des plans d'actions pour la préservation de l'environnement. En 2023, une prise de conscience globale s'est intensifiée, mais elle a révélé un problème majeur : le manque de métriques unifiées pour évaluer les actions entreprises. Bien que de plus en plus de clients recherchent et adoptent des solutions "nature based" au sein de leurs chaînes d'approvisionnement, deux obstacles majeurs se dressent.

 

Premièrement, contrairement à l’impact carbone étendu à l'ensemble de la planète, les avantages de la préservation de la nature peuvent être localisés dans une seule région, rendant leur déploiement à grande échelle plus difficile à financer.





Deuxièmement, le manque de métriques unifiées complique l'évaluation des bienfaits d'un écosystème en bonne santé. Alors que nous pouvons attribuer un prix à une tonne de CO2, déterminer la valeur d'une tonne de nature reste un défi. Par conséquent, justifier les actions en faveur de la biodiversité devient une tâche complexe nécessitant une réflexion approfondie.

 

Transformation des modèles d'affaires et émergence de la Fintech climatique

 

La transformation des modèles commerciaux s'accentue, avec l'émergence de la Fintech climatique et l'intégration de l'IA au service du développement durable, générant un impact significatif sur les produits et services.

 

Autrefois, l'objectif était de réduire au maximum les impacts sans nécessairement transformer les produits ou services eux-mêmes. Aujourd'hui, la tendance s'oriente vers une transformation des modèles commerciaux, un défi souvent jugé complexe voire impossible pour les grandes entreprises.

 

Cette évolution est motivée par la montée en puissance des startups et des entreprises déjà matures, dont l'impact positif en matière de responsabilité sociétale des entreprises (RSE) inspire et influence le marché. Par exemple, la popularité croissante des smartphones reconditionnés témoigne d'un changement de comportement des consommateurs. Les solutions émergentes incluent la création de filiales "vertes" et l'émergence de la Fintech climatique, qui associe la technologie financière aux principes de durabilité pour canaliser les flux de financement vers des initiatives plus écologiques.

 

Cela comprend des investissements dans les énergies renouvelables, la capture du carbone et la durabilité environnementale et sociale, offrant ainsi des opportunités d'investissement telles que les obligations vertes et les fonds d'investissement responsables. La conscience écologique est de plus en plus associée à des gains économiques, encourageant le soutien des gouvernements, des investisseurs et des sociétés de capital-risque à travers des incitations, des politiques et des ressources financières et stratégiques.





 


L'adoption croissante du Big Data et de l'IA améliore l'évaluation des risques liés au climat, renforçant ainsi les investissements et la robustesse des entreprises. Cette tendance devrait se poursuivre, car l'IA dans le développement durable offre des avantages multiples, notamment l'optimisation des ressources, l'amélioration de l'efficacité énergétique et la contribution à la protection de la biodiversité. De plus, elle facilite la gestion des données ESG, simplifiant ainsi le processus de divulgation obligatoire pour les entreprises, qui doivent collecter et analyser une quantité croissante de données ESG avec précision, efficacité et conformité.

 

Salaire décent, inclusion et diversité, formation des salariés

 

Dans une approche où le social est au service de l'environnement, le concept de salaire décent, l'inclusion et la diversité, ainsi que la formation des salariés, jouent un rôle crucial. Par exemple, bien que l'idée d'octroyer un salaire décent aux travailleurs des chaînes d'approvisionnement puisse entraîner des coûts supplémentaires, les donneurs d'ordres, influencés par la CSRD vont progresser dans cette démarche. On peut parler d’effet systémique de ces obligations réglementaires demandant des indicateurs alignés qui donc pourront être plus facilement comparé et ainsi inciter à plus d’efforts.





 


Ce lien entre le social et l'environnement est essentiel car il souligne que la transition écologique ne peut se réaliser pleinement que si les individus se sentent concernés, ce qui requiert un certain niveau de vie permettant d'adopter des comportements responsables. L'inclusion, qui vise à ce que chaque individu se sente à sa place et puisse exprimer ce qui le rend unique, est donc fondamentale pour instaurer une culture d'entreprise qui rassemble tous les salariés.

 

De même, la formation des salariés occupe une place centrale dans la politique de responsabilité sociale des entreprises, répondant au besoin croissant de sensibilisation et de préparation des équipes sur ces enjeux. Souvent initiée par des programmes tels que la fresque du climat, la formation permet aux salariés d'assimiler les enjeux et les outils nécessaires à la prise en compte des aspects environnementaux dans leur travail quotidien, comme la compréhension du cycle de vie d'un produit ou le calcul du bilan carbone.

 

Communication responsable, sobriété énergétique, gestion des risques climatiques

 

En 2024, la communication responsable prend une place prépondérante, marquant la fin du greenwashing pour les entreprises qui doivent désormais s'engager dans un travail de fond. Parallèlement, la crise énergétique actuelle incite à la sobriété énergétique et à une gestion plus efficiente des ressources. En effet, la raréfaction des matières premières et l'augmentation des coûts énergétiques poussent l'économie à s'aligner davantage avec les principes écologiques.

 



Des solutions telles que la réduction de la consommation et du gaspillage, ainsi qu'une gestion plus durable des produits en fin de vie (notamment grâce à la loi AGEC de 2020), contribuent à la gestion des risques climatiques. Avec une fréquence croissante des phénomènes météorologiques extrêmes, une économie à faible émission de CO2 devient indispensable pour limiter les impacts et les risques sur la chaîne de valeur des entreprises.

 

Pour répondre à ces enjeux, il est crucial d'adopter des approches plus globales, d'analyser les scénarios climatiques et de tester la résistance des activités. Cette démarche permet de comprendre les impacts potentiels, de réduire les risques et de créer de nouvelles perspectives, favorisant ainsi un mouvement vers une économie plus résiliente. En parallèle, une tendance émerge avec l'augmentation des ventes de produits d'assurance adaptés aux risques climatiques, illustrant une prise de conscience croissante de l'importance de se prémunir contre ces menaces environnementales.

 

L'année 2024 sera caractérisée par une intensification des efforts en matière de RSE, avec une réglementation renforcée, une transformation des modèles d'affaires, et une prise de conscience croissante de l'importance de l'action sociale et environnementale pour assurer la durabilité à long terme des entreprises.


Pour aller plus loin en RSE :

Retrouvez nos Quesako-Eco dans le prolongement de cet article :


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